PARIS, 23 septembre 2008 (AFP) - Le président du PRG, Jean-Michel Baylet, sénateur du Tarn-et-Garonne, travaille à la création d'un groupe autonome au Sénat composé de sénateurs radicaux de gauche et apparentés, a-t-on appris mardi de source proche des sénateurs PRG.
Dans une telle configuration, l'actuel groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE, qui regroupe les sénateurs PRG et radicaux de droite valoisiens) disparaîtrait donc, a-t-on précisé.
Le seuil de constitution d'un groupe parlementaire au Sénat est de 15 sénateurs.
Pour l'heure, M. Baylet peut compter sur au moins 10 sénateurs: lui-même, Nicolas Alfonsi (Corse-du-Sud), André Boyer (Lot), Yvon Collin (Tarn-et-Garonne), François Fortassin (Hautes-Pyrénées), François Vendasi (Haute-Corse) ainsi que les nouveaux élus Anne-Marie Escoffier (Aveyron), Jacques Mézard (Cantal), Françoise Laborde (Haute-Garonne) et Raymond Vall (Gers).
Devraient également, selon cette source, rejoindre le nouveau groupe Daniel Marsin (DVG, Guadeloupe) et l'ancien ministre socialiste Michel Charasse, déjà apparentés au groupe RDSE dans la précédente chambre, ainsi que les deux nouveaux élus DVG de Guyane, Jean-Etienne Antoinette (proche de Christiane Taubira) et Georges Patient, ainsi que les socialistes dissidents Jean-Pierre Plancade (Haute-Garonne) et Robert Tropéano (Hérault).
Enfin, l'ancien ministre Jean-Pierre Chevènement (MRC, Territoire-de-Belfort) pourrait lui aussi les rejoindre, soit au total un potentiel de 17 sénateurs.
M. Baylet veut prendre "une revanche" sur les socialistes en montrant qu'il peut créer un groupe PRG autonome.
Selon certaines sources, la présidence de ce groupe pourrait revenir, à défaut de M. Baylet, à Yves Collin. Le nom de Jean-Pierre Chevènement a lui aussi été avancé.