Christiane Taubira se penchera sur le partenariat UE-ACP © France 3 |
L’ancienne candidate à l’élection présidentielle de 2002 devra réfléchir aux moyens de faire des Accords de partenariats économiques (APE) "un atout du partenariat" entre l’Union européenne et les pays ACP.
Selon un communiqué de l’Elysée, cette mission "devrait aboutir à la présentation d’un rapport pour le 15 juin 2008".
La mission n’est pas simple. Pour le président, les APE, "qui tendent à devenir un sujet de contentieux" doivent devenir "un atout et un instrument rénové du partenariat" entre les pays ACP et l’UE. Le partenariat entre la France et ces pays devrait donc se développer lors de la présidence française de l’Union européenne.
Concilier les intérêts des ACP et des départements d’Outre-mer
La députée devra notamment se demander "comment dissiper les malentendus et les doutes qui persistent dans certains pays quant aux finalités de la négociation des APE, quels peuvent être les leviers dont dispose l’Union européenne pour encourager les ACP à poursuivre les négociations en vue d’APE complets et régionalisés, comment faire en sorte que ces accords viennent à l’appui des dynamiques d’intégration régionale en cours".
Elle devra également se demander "comment s’assurer que les départements et les pays et territoires d’Outre-mer français tirent le meilleur profit de cette nouvelle donne économique et commerciale".
Christiane Taubira devra donc réussir à concilier les intérêts des ACP et des départements d’Outre-mer, qui se sont déjà affrontés sur certains dossiers, notamment celui de la banane. L’intervention de la Commission européenne avait alors été nécessaire pour trouver un compromis entre l’importation des produits en provenance des ACP et la préservation des productions ultramarines.
Les APE, proposés par l’Union européenne (UE) à la zone Afrique-Caraïbes-Pacifique (ACP), doivent remplacer le régime commercial préférentiel accordé par l’Europe à ces pays en développement et dénoncé par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). De nombreux pays et organisations ont rejeté ces APE nuisant, selon eux, à leurs économies fragiles. |
Source RFO (Avec AFP)